Les amers et les Inflammations cutanées: l’atopie.

De nombreuses affections cutanées reposent sur une migration et une prolifération de cellules immunitaires au niveau cutané. D’origine allergique (hypersensibilités, eczémas de contact),  infectieuse (staphylococcies chroniques), ou génétique (atopies), ces inflammations sont entretenues par la production locale de substances irritantes, comme le TNF, les leucotriènes, ou l’histamine.

Par exemple, la dermatite atopique (DA) est la maladie inflammatoire chronique de la peau la plus courante, caractérisée par une peau sensible et sèche et des lésions eczémateuses qui provoquent généralement de fortes démangeaisons. De plus en plus de preuves indiquent que les lymphocytes T infiltrant la peau, en particulier les lymphocytes T auxiliaires 2 (Th2), jouent un rôle essentiel lors de l’initiation et du maintien de cette affection.

dermatose atopique

Les corticoïdes obtiennent des effets immédiats mais qui s’estompent à long terme et entraînent des effets indésirables sur plusieurs fonctions (digestive, rénale, métabolique…).

De nombreuses études ont montré que ces cellules immunitaires (voir plus haut) présentent des récepteurs TAS2R qui, sollicités par des ligands amers, cessent leur migration et leur production de substances irritantes. 

L’application locale de substances amères (pommades, lotions, gels, patches) est une solution pour des affections limitées, et à ce titre, le solvant DMSO présente lui-même une action d’amertume sur le principal isoforme de TAS2R, le type 38.  Sinon la voie générale par ingestion est à privilégier. Sans oublier l’action du nerf vague via les papilles du goût (sprays, gommes à mâcher), les moyens de soulager sont multiples.