Les amers et les voies respiratoires supérieures.

La rhinosinusite chronique est une affection fréquente, peu évoquée mais importante car génératrice d’infections de l’ensemble du tractus respiratoire. Elle entraîne une anosmie (perte de l’odorat) désagréable et handicapante, et des symptômes fréquents de douleurs céphaliques.

Les sinus ont une importante surface d’épithélium riche en récepteurs des odeurs, mais aussi des récepteurs du goût (pincez-vous le nez en mangeant, il n’y a pas de goût… ouvrez les narines, et le goût apparaît .. c’est l’olfaction rétro-nasale, bien connue des amateurs de vins qui apprécient les tannins “en fin de bouche”). La muqueuse nasale produit naturellement un mucus important qui capture les molécules odorantes pour pouvoir les apprécier. En cas d’infection bactérienne, l’inflammation provoque un surcroît de production de mucus, c’est la goutte au nez, puis les mucosités à moucher souvent ou à éternuer. Le “nez qui pique” et l’éternuement qui en découle servent à expulser immédiatement les éléments pathogènes et les irritants des voies respiratoires (poivre, mais aussi amers, comme la nicotine).

Les récepteurs T2R, et c’est leur mission d’origine, savent reconnaître et réagir à une large gamme de composés bactériens, signes du danger infectieux. Ces T2R aident à maintenir l’équilibre du microbiote nasal et à prévenir la formation de biofilm. L’activation des T2R augmente le battement ciliaire, la production d’oxyde nitrique et stimule la sécrétion de peptides antimicrobiens (AMP). Toutes ces réponses forment une réaction immunitaire innée complète pour se défendre contre l’infection naso-sinusienne et la rhino-sinusite. 

. On se souvient de l’anosmie, un des premiers symptômes du Covid.      La prise (délicate car mal tolérée) de substances amères prend le relais et permet cette défense locale via   la production de NO et l’excitation des cils vibratiles pour évacuer le mucus et permettre une meilleure respiration. Souvenons nous des priseurs de tabac, le “pétun” étant alors par son apport d’une nicotine, puissant alcaloïde amer, considéré comme un remède “aux congestions et catarrhes”.

Au niveau de la gorge et du larynx

Cette zone anatomique est un carrefour  où se mêlent les flux digestifs et respiratoires. Elle est reliée au cerveau par les rameaux du nerf trijumeau et au tronc cérébral par le nerf X (nerf vague). Les récepteurs T2R y sont particulièrement abondants, et vont provoquer une réponse loLa rhinosinusite chronique est une affection fréquente, peu évoquée mais importante car génératrice d’infections de l’ensemble du tractus respiratoire. Elle entraîne une anosmie (perte de l’odorat) désagréable et handicapante, et des symptômes fréquents de douleurs céphaliques.

Les sinus ont une importante surface d’épithélium riche en récepteurs des odeurs, mais aussi des récepteurs du goût (pincez-vous le nez en mangeant, il n’y a pas de goût… ouvrez les narines, et le goût apparaît .. c’est l’olfaction rétro-nasale, bien connue des amateurs de vins qui apprécient les tannins “en fin de bouche”). La muqueuse nasale produit naturellement un mucus important qui capture les molécules odorantes pour pouvoir les apprécier. En cas d’infection bactérienne, l’inflammation provoque un surcroît de production de mucus, c’est la goutte au nez, puis les mucosités à moucher souvent ou à éternuer. Le “nez qui pique” et l’éternuement qui en découle servent à expulser immédiatement les éléments pathogènes et les irritants des voies respiratoires (poivre, mais aussi amers, comme la nicotine).

Les récepteurs T2R, et c’est leur mission d’origine, savent reconnaître et réagir à une large gamme de composés bactériens, signes du danger infectieux. Ces T2R aident à maintenir l’équilibre du microbiote nasal et à prévenir la formation de biofilm. L’activation des T2R augmente le battement ciliaire, la production d’oxyde nitrique et stimule la sécrétion de peptides antimicrobiens (AMP). Toutes ces réponses forment une réaction immunitaire innée complète pour se défendre contre l’infection naso-sinusienne et la rhino-sinusite. 

Et en cas de rhinite d’origine virale? Lors d’infections virales (et ce fut bien sûr le cas lors du Covid), 

l’inflammation ne provient pas de bactéries, docale immédiate (production d’oxyde nitrique et de battements ciliaires), mais également générale immédiate via le tronc cérébral, ou bien retardée via le thalamus. 

La nausée et le vomissements trouvent leur source dans l’excitation conjointe du vague et du trijumeau qui auront joué leur rôle d’alerte, réflexe via vague, plus “raisonnée” via le thalamus.