“J’ai eu un cancer du sein, il y a cinq ans, qui a nécessité six séances de chimiothérapie. Après chacune d’elles, durant quatre jours, j’étais très affaiblie et épuisée. Chirurgien-plasticien, j’étais dans l’incapacité d’exercer… Je restais chez moi, allongée, avec des nausées, de forts maux de tête, une intolérance à toute odeur de nourriture, un goût métallique dans la bouche, des aphtes et une constipation importante due aux antivomitifs.
En mai dernier, lorsqu’une récidive ganglionnaire a été diagnostiquée, avec le même protocole de chimiothérapie, j’ai cherché comment mieux les supporter. Je voulais rester active, travailler, prendre mon traitement à bras-le-corps, sachant que c’est d’autant plus difficile moralement que l’on connaît les effets secondaires que l’on va subir. J’ai beaucoup lu sur l’alimentation et le cancer, ainsi que sur l’effet du jeûne court, de deux ou trois jours, pratiqué avant les chimios, notamment les études menées aux États-Unis par le Dr Valter Longo. Étant médecin, cela m’a semblé logique de laisser le système digestif totalement vide avant une chimiothérapie, afin de prévenir les effets secondaires digestifs.
Mon oncologue était sceptique et peu favorable. Les oncologues redoutent que l’on perde du poids et que les forces nous manquent pour « tenir » face aux traitements. On s’est néanmoins mis d’accord pour que j’essaie. Jusqu’alors, je n’avais jamais jeûné de ma vie… Je ne suis pas une adepte et je considère d’ailleurs qu’au-delà de 48 à 60 heures, on peut se mettre en danger. À aucun moment, je ne l’ai envisagé comme un moyen de traiter mon cancer, mais comme une aide pour tenter à la fois de diminuer le plus possible les effets secondaires de la chimio et augmenter son efficacité sur les cellules cancéreuses.
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